As de pique

Clic-clac pour Mich Mao

Né en 1959 à Langolen dans le Finistère sud, Mich Mao est plasticien autodidacte, sculpteur et voyageur, utilisant autant le bois, le métal, que des matériaux de récupération.

Après de nombreuses expériences professionnelles et personnelles (cuisinier, bûcheron élagueur, traiteur à domicile, grand voyageur… ) , en 1997, il découvre la pratique de la sculpture tout d’abord du bois puis en 1999, à 40 ans, il se consacre à l’activité de plasticien.

Sa passion de « sa forme qui se déforme et se reforme  » émerge ainsi avec divers matériaux comme le bois et le métal (carcasses de voitures, calandres de camions… ), des années d’apprentissage, de travail et de recherche s’amorcent alors. 

En 2000, les visiteurs de la « Foire aux Croûte  » ( à Brest – plus de 5000 visiteurs sur 3 jours) découvrent pour la première fois ses sculptures en bois et sa première 2 CV Citroën transformé en oiseau, la qualité de son travail et les réactions qu’il déclenche dans le public font grande impression.

En 2002, il adhère à l’association « Sculpteurs de Bretagne  » et, cinq ans après ses débuts dans l’art de la sculpture, il va s’investir pleinement dans sa nouvelle activité professionnelle.

Son travail artistique est vite repérer et les expositions s’enchaînent en Bretagne et en France. Certaines de ses oeuvres sont mises en scène lors d’événements ou dans l’espace public : festivals, spectacles, jardins publics, rues piétonnes, places…

En 2001, un lieu dédié aux musiques actuelles, le Jardin Moderne, à Rennes, accueille sa première « résidence « . Il découvre alors et apprécie ces moments de travail si privilégiés. Depuis, il cherche des occasions pertinentes de s’inscrire dans des projets in situ, seul ou dans des cadres collectifs. Le grand jardin qui borde son atelier de travail de 250 m² est également un lieu d’exposition de ses sculptures étonnantes, poétiques, engagées…

Il recherche et multiplie les opportunités de rencontre avec les visiteurs pendant les expositions, avec les jeunes pendant des projets pédagogiques mais aussi avec les créateurs.

Mich Mao développe également son activité lors de résidences artistiques : au Sénégal en 2003 et 2004, en Cornouailles britanniques en 2010, en Inde en 2011, et bien sur en Bretagne notamment dans les îles (Ile d’Yeu, Ile de Sein …).

Toujours en quête de nouvelles inspirations artistiques, Mich Mao ne cesse de nous surprendre, nous interpeller et nous confronter à son univers irréellement emprunt de concret.

Gilles Kerdreux, journaliste, présente le travail de Mich Mao sur « l’autre idée » 

Mais d’où viennent ces étranges poissons ?
Parfois, ils semblent voler, prêts à traverser une fenêtre, portés par une vague invisible. Soudain, ils ont des allures humaines, marchent ou veillent tels des guerriers mythologiques d’un combat oublié. Il y a aussi des bouts de monde, des îlots échappés d’une cité engloutie, des épaves qui ont une nouvelle vie, des roulottes sans âge sur des routes inconnues…
Le tout est en acier. Mais un acier léger et coloré. Une matière prête à toutes les facéties où les soudures se transforment en rides et en articulations. Avec Mich Mao, la matière n’est jamais morte. Elle bouge en permanence. Un objet peut avoir mille vies et nous raconter mille et une histoires.
Et c’est bien là l’autre particularité des réalisations de ce sculpteur unique. Il y a l’émotion esthétique d’un volume, la beauté d’une courbe, la force d’une forme qu’on rêve de caresser, la beauté d’un mouvement suspendu… et, tout de suite après, l’histoire qu’on entend ou qu’on a envie de se raconter.
Pourtant, dans son atelier à portée d’embruns de la rade de Brest, Mich Mao n’est pas un bavard. Il préfère se cacher derrière ses lunettes de soudeur et sa moustache parsemée de limaille. Mais, à condition de prendre un peu de temps, il commence à dévoiler son passé de cuisinier marin ou de bûcheron des terres. Il enchaîne avec une histoire de mobylette africaine ou de vallée perdue de l’Himalaya et on découvre un grand voyageur. Un amoureux du monde effaré que, chez certains, l’horizon se rétrécisse. Un homme révolté par la bêtise et le manque de mémoire. Un bourru capable de crier sa colère.
Cette fois, ses poissons et ses hommes debout prennent un autre sens. Ils deviennent des créatures se moquant des frontières, des témoins nous rappelant que les femmes ont lutté pour disposer de leur corps, que des Roms ont connu les camps de la mort ou que la dignité humaine n’est pas négociable.
Les sculptures de Mich Mao ne sont pas que des nuages d’acier qui illuminent nos journées, ce sont des odes à la liberté, des traits d’humour dans la nuit, des phares contre l’obscurantisme et une invitation permanente au voyage.

Découvrir l’univers de Mich Mao

Le Clic Clac est une photo publiée le vendredi pourvu qu’elle soit rigolote, insolite, amusante, poétique, anodine… 

RDV proposer par la tortue Martine

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